Ma Solange, comment t’écrire mon désastre, Alex Roux

Noëlle Renaude

Dans l’esprit du feuilleton où l’écriture est commandée à la page, Noëlle Renaude a écrit avec le temps une série de “livraisons” de texte qui se sont succédées sans souci de finitude. Au terme de quatre années, Noëlle Renaude appose un point final au feuilleton de “Ma Solange...”, sans savoir peut-être qu’elle nous livrait sa vision d’un monde intense, dérisoire, profondément humain. Puis l’édition prend le relais et livre trois tomes de plus de cent pages totalisant près de quinze heures de théâtre. L’oeuvre est enfin embrassable dans sa globalité.

Par son format, Ma Solange... est unique au théâtre et dans l’écriture de son auteur. Une sorte de “Recherche du Temps perdu” théâtral…

Ma Solange... réalise une saisie d’un monde oublié, celui de nos voisins, des gens du commun, des généalogies de famille, etc. Les voix qui s’y frayent un chemin sont les voix de la trivialité, du sens commun, de l’anecdotique, du microscopique ( qui pourrait bien être notre macroscopique ). La motricité et l’humour de l’écriture (et la grande précision, quasi-chirurgicale, avec laquelle le langage est transcrit ) ré-invente le rapport à l’acteur, au personnage ; l’incroyable envergure de l’oeuvre doublée de la grande simplicité des moyens, le rapport au spectateur. En proposant l’oralité comme centre de la théâtralité, Noëlle Renaude invite le metteur en scène et son équipe à questionner toutes les modalités de la représentation.

L’oeuvre agit essentiellement sur la durée ; il faut une écoute “minimale” pour voir les figures rhétoriques apparaitre, pour devenir sensible aux réexpositions des thèmes, pour jubiler de ce parcours semé de pièges, de chausse-trappes et d’égarements.

Nous avons choisi de représenter celle-ci en plusieurs parties de durées inégales, chacune pouvant être vue indépendamment des autres. Chaque spectateur peut se créer son propre univers à partir de Ma Solange… selon qu’il en voit une, deux, ... ou x parties. La grande liberté de cette écriture , c’est de ne pas “bloquer” le regard du spectateur.

Mise en scène Renaud Marie Leblanc

Assistante Anne Gavard

Scénographie et costumes Nathalie Roubaud

Lumières Erwann Collet

Relation publique / Chargée de production Valérie Cassotti

Année de création : 2000

Distribution

Vinent Deslandres, Françoise Gaziot, Luc Marbot et Alice Varenne

Co-production

Didascalies and Co

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