Chef d’œuvre [ de l’art, de la foi, du terrorisme ] / Pupitre #1

Christian Lollike

Partant de la déclaration du compositeur Karlheinz Stockhausen qui déclara que le 11 septembre 2001 était « l’œuvre d’art la plus grandiose de tous les temps », Christian Lollike interroge la mise en scène de la violence comme produit de « l’entertainment » mondial et rapproche cela de la course au spectaculaire dans les œuvres artistiques des vingt dernières années. Lollike convoque nos souvenirs des images de l’effondrement des tours du World Trade Center, mais aussi des massacres du Rwanda, ou encore de la guerre en Tchétchénie ; il leur juxtapose des performances d’artistes contemporains proches du body art. La violence dont parle Lollike est suggérée dans nos mémoires, « reloadée » dans ce qu’il nous reste d’image vues, souvent à la télévision ou dans les médias. Les mots seuls ont pouvoir d’évocation de cet « entertainment » de la catastrophe, dont nous sommes les premiers spectateurs, et qui semble avoir été produit pour que nous en soyons justement les spectateurs. C’est la perception d’une mise en scène évènementielle à l’œuvre dans le crash des avions du 11 septembre qui en a sans doute permis une prise de conscience collective.

Ce texte court, parfois plein d’humour, porté par quatre comédiens jouant leur propre rôle, qui semblent en attente de la répétition d’un show télévisé sur « les étrangers », tient à la fois de la performance contemporaine, de la réflexion philosophique et d’une théâtralité livrée à sa plus simple expression : un plateau, des acteurs, pas de personnages, un texte.

Mise en espace Renaud Marie Leblanc

Assistant Vincent Franchi

Lumière Erwann Collet

Scénographie, Costumes Renaud Marie Leblanc

Durée 1 heure

Année de création : 2013

Distribution

Avec Florian Haas, Sharmila Naudou, Mathieu Tanguy et Gilbert Traina

Co-Production

Didascalies and Co

Dates de représentation

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